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Posté le: Mar 4 Mar - 19:15 (2008) Sujet du message: L'HYGIENE (intro) |
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MODULE TRANSVESAL : L’HYGIENE I. Introduction à l’hygiène Définition : c’est l’ensemble des règles et des pratiques pour préserver la santé en permettant l’accomplissement des fonctions de l’organisme et en améliorant le milieu dans lequel l’homme est amené à vivre. Historique : - avant l’ère chrétienne, l’hygiène est dans les règles de vie : - Hygie, déesse de la santé - Hippocrate comprend la réalité des épidémies - civilisation romaine, c’est le développement de l’hygiène de l’environnement - civilisation islamique : Avicenne, c’est l’hygiène et la médecine préventive - Moyen Age en Europe : - rejet de la toilette, épidémies comme la peste - fin du XI° : Necker - 1546 : Frascatore - 1796 : Jenner, vaccination antivariolique - 1846 : Semmelweis, caractère contagieux de fièvre puerpérale = transmission manu portée = lavage des mains - 1850 : Lister, bases de l’antisepsie - fin du XIX° : Pasteur, définit le microbe - début du XIX° : première autoclave, naissance de l’asepsie - 1903 : Calmette, premier vaccin anti-tuberculeux - 1928 : Flemming, découverte des antibiotiques - 1973 : apparition des infections nosocomiales - 1973/2007 : développement contre la lutte des infections nosocomiales et liées aux soins Infections nosocomiales et liées aux soins : c’est une infection acquise : - après 48h d’hospitalisation et qui n’existait pas ou n’était pas en incubation au moment de l’admission du patient - dans un délai d’un mois après une intervention - dans un délai d’un an après la pose du matériel (prothèse, …) Hygiène hospitalière : elle se définit comme une discipline qui traite de multiples problèmes, posés par prévention de l’infection et surinfection dans les hôpitaux, mais aussi qui s’intéresse à tous les aspects sociaux et moraux qui touche l’hospitalisation. Le mot hygiène vient du grec « hygieinon » qui signifie la santé. C’est l’ensemble des principes et des pratiques tendant à préserver et à améliorer la santé, c’est-à-dire les instruments, les soins hygiéniques, l’hygiène corporelle (hygiène de la peau, hygiène mentale, hygiène publique, …). Le concept d’hygiène comprend l’hygiène individuelle (corporelle, alimentaire, de vie, tenue vestimentaire, …) et l’hygiène collective (publique, sociale, architecturale, urbaine, …). Le tout forme l’hygiène hospitalière. Le concept d’hygiène a pour buts de : - conserver la santé de l’homme en permettant l’accomplissement des fonctions de l’organisme - améliorer le milieu dans lequel l’homme est appelé à vivre Prévention : ensemble de mesures prises en vue d’éviter les accidents, les maladies ou l’aggravation d’un état de santé. Prévenir : devancer, aller au-devant. Risque : danger, inconvénient éventuel, préjudice éventuel. L’hygiène est un acte de soins, c’est la base du soin. L’hygiène hospitalière ne se réduit pas à un ensemble de techniques, c’est un état d’esprit. Prévention du risque : - chaque geste exécuté auprès du malade ne doit pas être dommageable - l’hygiène est un gage de sécurité pour le patient comme pour l’infirmier(e) - l’hygiène protège le soignant et le soigné, elle est garante d’une prestation de qualité - l’hygiène est une science au service du soin infirmier et elle est un comportement - c’est un savoir, un savoir-faire et un savoir être - c’est un tout qui va conduire à l’excellence II. Le cadre juridique D’après le décret du 6-12-99, les soignants sont tenus de : - respecter les règles d’hygiène pendant les soins - signaler au cadre de santé tos les dysfonctionnements dans le service Décret infirmier du 29-07-2004 : - participation à des actions de prévention, de dépistage, de formation et d’éducation à la santé - les soins infirmiers, préventifs, curatifs et palliatifs intègrent la qualité technique … en tenant compte de l’évolution des sciences et des techniques … dans le respect des droits de la personne Décret du 16-02-93 : - l’infirmier(e) respecte et fait respecter les règles d’hygiène dans l’administration des soins, dans l’utilisation du matériel et dans la tenue des locaux. Il (elle) s’assure de la bonne élimination des déchets solides et liquides qui résultent des actes professionnels - l’infirmier(e) est personnellement responsable des actes professionnels qu’il (elle) est habilité(e) à effectuer Les précautions à mettre en place, c’est-à-dire les mesures systématiques applicables à tous les patients, sont les précautions « standard » et les mesures particulières basées sur les connaissances du germe responsable et son contexte. III. Les précautions « standard » Principes d’hygiène de base : - connaissance des soignants pour tous types de soins - propreté corporelle - précautions lors des soins pour réduire la transmission des maladies nosocomiales - à appliquer pour tous les patients - à respecter pour tous les soins Précautions « standard » : 1. hygiène des mains 2. port des gants 3. tenue vestimentaire 4. accidents d’exposition au sang et liquides biologiques (AES) 5. collecteurs à objets tranchants, coupants, … 6. traitement des matériels médicaux réutilisables et souillés 7. traitement des surfaces souillées 8. élimination des déchets hospitaliers Hygiène des mains : la meilleure prévention est le lavage des mains ou friction des mains (lavage simple, hygiénique, FHA) Tenue vestimentaire : - hygiène corporelle du soignant - douche quotidienne - linge de corps changé tous les jours - cheveux propres et attachés - pas de bijoux (sauf alliance) aux mains et aux avant-bras, pas de piercing apparent - ongles propres, courts, sans vernis ans faux ongles et bijoux d’ongle Ca a pour buts de : - opposer par effet barrière au transfert de germes du soignant vers le patient et vice et versa - _ le linge doit être stocké dans des locaux propres _ les soins sont réalisés avec une tenue propre et protégée en cas de risque de projection _ la tenue doit être à manches courtes _ tenue vestimentaire standard (blouse ou tunique/pantalon) est la tenue professionnelle réservée à l’activité des soins _ tenue intermédiaire = tenue standard + accessoires nécessaires à une situation particulière (masque, sur blouse, lunettes, …) _ tenue spécifique : tenue pour les secteurs d’activités spécifiques (bloc opératoire) _ chaussures propres réservées au stage (confortables, silencieuses, facile à nettoyer entre chaque stage) _ pas de port des vêtements de ville sous la tenue de travail, ni de gilet _ pas de tenue spécifique en dehors des lieux de soins : tenue de bloc au bloc et non à l’extérieur, masque autour du cou, … - _ toujours propre, fermée et non déchirée _ change quotidien ou si souillée _ port d’un tablier ou casaque spécifique pour les soins de nursing ou aide aux repas _ entretien par l’IFSI Accidents exposants au sang (AES) : - prévention : prévenir les piqûres, coupures et projection avec les produits biologiques ainsi que le contact avec les muqueuses ou la peau lésée, et éviter la contamination en cas d’AES - prévention primaire : elle repose sur le respect des précautions « standard », l’utilisation de matériel de sécurité, formation du personnel - prévention secondaire : éviter la contamination (soins immédiats et prise en charge médicale, nécessité d’une prise en charge administrative) Définition : toute exposition accidentelle avec du sang ou du liquide biologique et comportant une effraction cutanée (piqûre, coupure) et une projection sur une muqueuse ou une peau lésée. A ce moment là, il faut : - laver abondamment et immédiatement la plaie à l’eau et au savon (ne pas faire saigner) - rincer à l’eau du robinet - désinfecter : temps de contact minimal de 5 minutes (Dakin) Pour les muqueuses, rincer abondamment au sérum physiologique ou à l’eau pendant 5 minutes. Pour l’œil, irriguer l’œil au sérum physiologique stérile. - contacter les médecins référents (cf protocole de l’hôpital) Identifier le patient source et évaluer son statut sérologique avec son consentement (VIH – VHC – VHB) Effectuer le bilan biologique de l’accidenté dans les meilleurs délais (avant 8 jours) - déclarer selon les modalités en vigueur dans l’établissement, démarche par l’ESI (page 26 du livret d’accueil) et notifier a service de la Médecine du Travail dont dépend l’accidenté Collecteurs pour les objets tranchants/ piquants/ coupants… : - système d’ouverture et de fermeture spécifique en prévention du risque d’AES - matériaux de fabrication résistants aux perforations - incinération après usage à très haute température (DASRI) - élimination de tous les déchets coupants, tranchants, piquants pour éviter les risques de piqûres pour les soignants - aiguilles, scalpels, ampoules cassées, … - le collecteur doit être à portée de main, stable et de capacité adaptée au volume des déchets à éliminer - le couvercle doit être bien adapté sur le réservoir (entendre les 4 clics) - respecter la limite de remplissage - changer toutes les 48h (maximum 5 jours) - fermer hermétiquement avant de le jeter (filière DASRI) - remplacer immédiatement par un vide correctement verrouillé - ne jamais recapuchonner une aiguille Matériels médical souillés et réutilisables : - s’assurer que le dispositif médical a subi une procédure d’entretien adapté à son niveau de risque - immersion des matériels souillés dans un bac rempli d’une solution pré désinfectante - respecter le protocole de dilution et le temps de trempage préconisé par le fabricant - rincer abondamment à l’eau du réseau - décontamination ou désinfection : opération utilisant un produit détergent et désinfectant Ca a pour but : - d’éliminer les micro-organismes présents sur le matériel et les surfaces après chaque utilisation - résultat momentané Traitement des surfaces souillées : - prévenir les risques de transmission croisée liés à la contamination des surfaces - assurer la propreté de l’environnement immédiat du patient - avant toute désinfection de surface, il faut porter systématiquement des gants vinyle - vaporiser la solution détergente – désinfectante sur la chiffonnette et frotter sur la surface souillée Déchets hospitaliers : - en établissement de soins, il y a 4 grandes catégories - déchets industriels - déchets à risques chimiques dangereux ou toxiques (DCD) - déchets assimilés aux ordures ménagères (DAOM) - déchets d’activités de soins à risques infectieux (DASRIA) - DAOM : déchets qui ne présentent pas de caractères dangereux ou polluants - DASRIA : déchets issus des activités de diagnostic, suivi et traitement préventif, curatif ou palliatif, dans le domaine de la médecine - toute personne qui produit des DASRIA est tenue de les éliminer
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